Science participative

Oui intéressant la question de l'amitié ! Je pense aussi que certains chevaux se sentent plus proches que d'autre, sans forcément qu'il y est un rapport de dominance.
Chez nos chevaux domestiques, au pré, je vois que des duos se forment par affinité, et certains duos sont plus attachés l'un à l'autre que d'autres.

C'est pas très scientifique ça comme notion : "l'amitié" non ? Ils l'évaluent comment chez les enfants en bas âges par exemple ? (proximité; fréquences des interactions?)

bah ils appellent pas ça amitié, mais genre "relation privilégiée", (faudrait que je demande à HR) l'idée c'est de quantifier la volonté qu'a une paire d'animaux de passer du temps ensemble...

On pourrait parler d'"attraction" ou d'affinité ^^

Est-ce que les relations privilégiées se forment mieux entre individus d'une même race, genre mérens plutôt copain avec mérens, ou ca dépend plus de la couleur, de la taille?

oui c'est connu les chevaux sont racistes ! lol 

Non sans rire j'ai déjà entendu ça plusieurs fois (genre un troupeau de bais, si tu met un gris, il va être exclus). Encore un truc à vérifier scientifiquement !

bonne question, y'a une légende sur le fait que les chevaux aiment pas les gris/blancs (qu'ils se font moins de copain)

Surtout que chez les chiens c'est montré que certaines races ont perdu la capacité de faire certains comportement d'apaisement.. Donc peut être chez les chevaux aussi?

Franchement j'y crois pas du tout ^^. Je pense plutôt que comme ils ont l'odorat plus développé, ils sont capable de ne pas apprécier un individu rien qu'à l'odeur qu'il dégage et qu'il ne leur revienne pas… ou un truc dans le genre.

Mais oui encore une bonne question !

Ce WE je prendrai le temps de refaire un tableau un peu mieux   je trouve qu'il y a plein de très très bonnes questions très intéressantes!!!

HS : ah oui c'est un truc avec les lévriers non chez les chiens ? Comme ils ont les oreilles toutes molles et je sais plus quoi, les autres chiens ne les comprennent pas du tout.

Sinon Val elle kiffe trop les blancs/gris (sa mère est grise aussi). Mais c'est aussi une forme de racisme quand on y pense^^

le truc que j'ai lu c'était plutôt sur les races très néoténisées c'était dans le bouquin de temple grandin...

Alastyn a écrit:

Sinon Val elle kiffe trop les blancs/gris (sa mère est grise aussi). Mais c'est aussi une forme de racisme quand on y pense^^

Et Jungo il aime bien les Fjords je crois.
ça serait intéressant aussi...

Je n'ai pas remarqué ça de mon côté, mais il y a toutes les couleurs dans le troupeau.
Peut être que des élevages de chevaux bai/alezans, ne côtoient que des bai/alezan et du coup, se rapproche de ceux là par familiarité et qu'au contraire, des races de chevaux où une variété de couleur est possible ou qui ont côtoyer plusieurs couleurs dans leurs jeunesses sont aussi familier avec des bais, pie ou gris et donc peuvent être potentiellement " "amis" " avec tout le monde ?

Chez les hommes, je crois me souvenir que plus les éthnies se mélangent, moins il y a de crainte vis à vis des autres (moins de racisme) et qu'au contraire, les ruraux par ex, qui ne côtoient pas d'autres éthnies, sont plus méfiant vis à vis de ces derniers (plus de racisme).

Rhaa j'ai eu plein d'idées pendant ma balade pas super sympathique de cette aprem avec Trotte, j'essaye de rédiger ça demain!!

Bon du coup dans les questions que je me posais...

Dans quel mesure le nombre de chevaux, l'organisation du troupeau dans un parc peut il influencer les comportements grégaire ("stress de séparation")
En vite fait j'ai plus de stress à sortir mes chevaux maintenant qu'ils sont à quatre que quand ils étaient qu'à deux, j'aurais pourtant dit l'inverse dans la configuration où le cheval qui ne sort pas reste seul, et pourtant ce n'est pas le cas chez moi...

Et dans l'application pratique je me demandais si il y avait une configuration de troupeau optimale pour eux en terme de nombre, de sexe? (je me rappelle qu'un mec assez extrémiste sur le forum trait parlait énormément d'équilibrer son troupeau et maintenant qu'il avait trouvait cet équilibre, pas question de bouger un seul cheval...)

Je sais pas si cette question est très intéressante mais je me la posais tout de même...


Après dans les questions auxquels je me pose, ça serait "tester l'efficacité" de certains produits phyto et autres assez à la "mode".
Du genre efficacité des drainages hépatiques?
Efficacité des vermifuges naturelles?

Après j'en ai d'autres sur les pieds que je rumine un peu avant de les écrire.

moi j'en ai eu plein l'autre jour mais elles se sont envolées (faut que je note sur un bout de papier)

Ce matin je m'en suis posée pas mal sur la signification des comportements non adaptés à la situation :
- machouiller
- bailler
- faire un crottin sur le tas de crottin (ça c'est pour un étalon)
- secouer la tête
- se frotter le nez sur l'antérieur
- regarder ailleurs dans le vide
- déverger (pour les étalons/hongres)

tous ces comportements je les retrouve quand je travaille en lib en R+ ou en R- avec Mansour, Néli, Vinera particulièrement. Souvent quand je ils "réfléchissent" dans une "situation problème"


On a un peu parlé avec Hélène de ces comportements, elle m'avait envoyé un topo par mail, il faut que je le retrouve, mais je crois que c'est peu étudié. Le crottin c'est clairement étudié en liberté dans les troupeaux d'étalons comme un "rituel d'apaisement". Ce matin mansour m'a fait plusieurs fois ça après que je l'ai fait bouger. ça faisait très signal d'apaisement, souvent c'était après qu'il monte un peu dans les tours car il avait fait une mauvaise tête et je l'ai dégagé. ça fait trois séances qu'il fait ça un petit peu.

Hélène Roche a écrit:

Displacement behaviour, traduit par comportement de substitution : comportement inapproprié, dans le sens où il est "hors de propos". Mais il est approprié si l'animal l'émet ! valable aussi pour une activité (on trouve donc le terme "displacement activity")
 
Redirected behaviour, comportement redirigé : le comportement émis change de cible, exemple pour l'agressivité reportée sur un autre individu que le destinataire initial, ou un élément de l'environnement, ou soi-même.

Je me rappelle qu'on avait discuté de ça pour le cas où un cheval hésite entre deux comportements (fuir et aller vers le danger par curiosité par exemple) et il ne fait ni l'un ni l'autre mais un troisième comportement (genre machouiller) (je sais plus si c'était exactement ça son exemple)

pour les baillements, Val baille énormément quand je vais voir a la clinique mais elle ne le fait pas quand je n'y suis pas (dixit les vétos). Je sais pas si c'est parce qu'elle est "détendue" ou si elle exprime un malaise (mal à l'estomac probablement). Je pense que c'est le deuxième cas, mais du coup ça n'explique pas pourquoi elle ne le fait que quand je suis là de façon aussi marquée.

Moi je pense que très souvent les baillements ne sont pas dus à un mal à l'estomac contrairement à la légende...  même si c'est surement des fois le cas

j'ai au moins 3 chevaux (Vinera, Mansour, Junior) qui baillent quand ça ne va pas assez vite ou quand ils sont contrariés, c'est vraiment caractéristique! vinera ou mansour, quand leurs proprios resp. arrive en voiture, si elle ne va pas assez vite (genre mettre des bottes, bidouiller dans le coffre) paf : grosse crise de bâillements!

Par contre Néli a eu une période où elle baillait beaucoup et où elle était pas du tout en forme, je pense que ça pouvait être un inconfort à l'estomac à cette époque, oui!
je pense vraiment qu'on ne voit que de la douleur à l'estomac dans les baillements alors que ça peut être aussi autre chose, lié au comportement. Je crois que le cheval d'Hélène Roche fait ça aussi. 

Du coup dans le cas de ta jument, je pense que c'est vraiment le coup de : "mais elle va l'ouvrir cette fichue porte pour m'emmener me balader?!!!"

Tiens ça me fait penser à une conversation que j'ai eu avec un copain qui était allé voir une nana en conférence sur les émotions des enfants. Elle faisait la différence entre émotions, sentiments et je ne sais plus... Et bref, dans les faits il paraît que souvent les enfants dans des situations nouvelles ou dans le cas d'émotions fortes se trompent dans ce qu'ils vont exprimer, genre ils vont pleurer au lieu de rire, etc.

Une autre question, on parle de deux cerveaux pour le cheval, et qu'un objet inquiétant, il faut le montrer sous les deux yeux, pour que l'information accède aux deux cerveaux. Est ce que vraiment un objet inquiétant, montré inoffensif du côté droit (par ex), va provoquer une réaction quand il est montré du côté gauche ? Avec le même degré de réaction ?

c'est rigolo lundi j'ai licolé un poulain qui se laissait pas attraper. J'ai tout fait du côté gauche (par habitude et parce que c'est le côté de l'ouverture du licol), et à la fin quand tout allait nickel j'ai dit à la proprio qu'elle aurait à faire le même travail de l'autre côté. Du coup j'ai pas parlé de deux cerveaux car ça ça me plait pas, mais je lui ai dit ça plus par habitude de l'entendre que par vraie expérience...

Même en zappant l'histoire des deux cerveaux (qui ne me plait pas non plus), un objet qui n'est plus effrayant d'un côté, ne devrait pas paraitre complètement nouveau de l'autre côté ? Comme toi, je n'ai pas trop d'expérience là dessus parce que je côtoie des chevaux peu émotifs, et en plus, je fais attention à faire les présentations des deux côtés parce que "on le dit", mais je ne suis pas sûre au fond que ça soit nécessaire.

Après c'était peut être une vérité à l'époque où les chevaux n'étaient manipulés quasiment que d'un côté?

mais oui ça vaudrait le coup de regarder! (et puis d'un point de vue pratique, comment tu fais pour qu'il ne le voit pas de "devant" l'objet.. Je sais pas je crois que je commence toujours par montrer les trucs devant )

Autre question !
Est ce que le cheval est capable de faire quelque chose pour faire plaisir à quelqu'un (autre cheval ou même à un humain) ?