Un peu d'anatomie fonctionnelle permet de se rendre compte que la paroi du sabot est constituée de 4 couches. La plus externe est constituée de tubules (sorte de pailles) produites par les papilles du bourrelet coronal. Ces tubules sont liées entre elles par de la corne intertubulaire, plus souple. Les tubules sont très dures, n'ont que peu ou pas de capacité à se compresser dans la verticale. Cette couche externe, du simple fait de sa structure, n'a pas vocation à supporter du poids. Plus on va vers l'intérieur de la paroi, plus la proportion de corne intertubulaire (souple) augmente, et donc plus la souplesse de la corne augmente. De fait, les couches plus internes, pus souples, ont une meilleur capacité d'amortissement.
De tout cela il découle que la paroi n'est pas une structure porteuse primaire. La couche la pus externe a pour vocation de protéger les structures internes (chaire feuilletée) des chocs. Les couches internes servent de tampon (amortissement). Un cheval dont le sabot est dépourvu de paroi externe tient encore debout (j'en ai vu un récemment). Le cheval se porte essentiellement sur la sole, les talons, les barres et la fourchette, et la couche la plus interne de la paroi.
Une seime montante a dans la très grande majorité des cas une seule cause : le déséquilibre du sabot, c'est-à-dire que la boite cornée n'a pas une forme correcte (ce qu'on appelle généralement des évasements). Il existe aussi des des seimes descendantes, qui naissent au bourrelet coronal, et donc les causes peuvent être divers : choc traumatique du bourrelet, infections diverses. Il est facile de se débarrasser des seimes montantes, ce n'est en générale qu'une question de parage. Se débarrasser des seimes descendantes est plus délicats, car soit les cellules productrices de cornes ont été détruite ou endommagées par un choc, soit elle sont infectées et il faut les débarrasser de l'infection.