Le corps a premièrement une fonction de conservation; 1) il transmet à travers les générations les comportements génétiques ( éthologie );2) Cette transmission est assurée par la pulsion sexuelle qui amène la jument à considérer son rejeton comme une partie d'elle-même, unient par un lien affectif qui lui finit par former un groupe, une façon grégaire de vivre; 3) la pulsion de nutrition qui pousse l'organisme à rechercher son énergie dans le monde extérieur, assurant ainsi sa survie, créant un sens de la territoriatlité et de l'espace personnel. Les problèmes comportementaux sur le plan physique seront tous reliés à ces trois facteurs : le manque d'espace et de mouvement, le manque de nourriture ou le régime malsain et l'absence d'une vie grégaire.
Le cheval chercher avant tout le confort, mais ce confort n'est pas nécessairement synonyme d'immobilité. Par exemple, un surplus d'énergie va donner au cheval le désir de courir et de se libérer de cette excitation; le galop deviendra alors un plaisir et le gage d'un éventuel confort. Il en va de même pour l'ensemble des manoeuvres que l'on va lui apprendre. Lorsqu'un cheval se rend compte qu'il est physiquement capable d répondre à nos demandes et que ces demandes sont suivies de récompenses et de moments de confort, la répétition de ces manoeuvres deviendront un plaisir, un acte volontaire qu'il aura même tendance à anticiper.
Respecter les limites du cheval et son rythme d'apprentissage est la base d'un bon entraînement. L'incapacité physique n'est pas toujours évidente. D'ailleurs, plusieurs personnes font appel à l'ostéopathie, aux massages, à l'acupuncture et autres voies alternatives lorsque le vétérinaire n'a su répondre complètement à leurs attentes. Un cheval ayant une dysfonction physique ne peut s'exprimer et s'exécuter correctement, comme un cavalier en mauvaise condition physique peut difficilement garder son équilibre si la douleur et la mauvaise forme se mêlent de la partie.
Le respect et l'attention sont des considérations beaucoup plus essentiels dans l'éducation d'un cheval que sa musculation en tant que telle. Mais cela n'enlève en rien l'importance d'observer pshysiquement le cheval afin de pouvoir établir un programme d'éducation adapté à ses capacités, à son poids et à son âge. Ce programme doit se faire par étape : 1) on commence par le travail longitudinal qui favorise l'élongation des muscles du dos et de l'encolure; 2) le travail latéral en rapport avec les flexions du corps et de l'encolure; 3) le travail vertical qui est la recherche de l'impulsion conduisant vers le rassembler.
La recherche d'une plus grande souplesse physique n'est pas uniquement un travail de performance athlétique; un cheval devient flexible lorsqu'il est décontracté et en confiance. Par exemple, s'il peut écraser une mouche sur son poitrail d'un simple coup de tête ou se gratter la fesse avec ses dents, c'est qu'il n'a aucune résistance à le faire. Pour qu'un cheval s'exécute de cette manière sur demande, il doit céder aisément et volontairement aux directives, bref, faire preuve d'une flexibilité mentale et d'une stabilité émotionnelle.
La maturité physique d'un cheval se fait graduellement à travers ses cinq premières années, ce qui nous oblige à procéder par étapes et à doser l'entraînement. L'objectif premier : la santé et la recherche de talents. Cette recherche de talent devra se faire au cas par cas, même si la génétiquer reliée à la lignée est favorable. Ce talent peut être attribué à un mouvement de vitesse, d'agillité et de souplesse naturelle, à de la fluidité, de la force ou de la légèreté.
Par ailleurs, une autre qualité qui devrait être recherchée et travaillée c'est l'endurance, l'exercice aérobique du pas et du trot. Le pas permet premièrement au cheval d'accepter mentalement et physiquement le cavalier et les manoeuvres demandées. Pour être efficace, il faut avoir un bon pas; le dos doit s'activer en même temps que les jambes afin de créer le réchauffement et le mouvement volontaire. Le trot est l'allure par excellence pour l'exercice aérobique, le développement de la musculation à son premier stade, la maturation émotionnelle et à l'exécution des différentes manoeuvres reliés au mouvement avant, le tout sans nuire au développement physique. Évidemment il ne faudra pas oublier de stabiliser le cheval au galop et en particulier à travers les transitions ascendantes et descendantes. La moindre accélération crée une intensité émotionnelle que le cheval doit apprendre à gérer, en se stabilisant sur le plan émotif.
Tout a été dit sur la conformation d'un cheval et les caractéristiques qui favorisent les différentes disciplines. Par contre, il serait bon de souligner que du point de vue du cheval, même certains défauts ne l'empêcheront pas de se manifester à travers un talent particulier. Par exemple, un cheval qui a peu de coffre peut très bien faire du reining malgré les apparences. Aussi, chaque cheval va apprendre à s'équilibrer naturellement en fonction de sa conformation. Ce sera au cavalier de modifier sa façon de monter et de tenir compte des tendances naturelles.. Bien sûr, il est toujours possible de compenser un manque à gagner par l'entraînement; cela demande une bonne connaissance du cheval et une façon de faire qui doit rester en accord avec la notion du cheval volontaire.