Bonjour à toutes et à tous,
Je m'appelle Emilie, j'ai 22 ans et je vis en Ariège.
J'ai fait la connaissance d'hélène de Busset le 14 Avril 2006, 2 jours après son anniversaire et 10 jours après le mien. Elle est âgée à l'époque de 9 ans.
C'est une jument trotteuse qui après avoir été disqualifiée très tôt, vers 3 ans, s'en est allée tester des vaccins dans un laboratoire.
Elle était toute petite dans le camion, mon père qui connaissait le maquignon l'avait échangée contre un chalet en kit sans même avoir demandé de photos, il avait une confiance "aveugle" c'est le cas de le dire en l'homme qui lui avait cédé.
Cette jument a dû jus, mais elle n'est pas méchante. Elle a un peu peur de tout alors pendant le premier été qu'elle passa près de Nîmes nous avons fait des balades et je lui ai fait découvrir le monde extérieur inconnu pour elle.
En Septembre je retourne chez ma mère et ramène ma belle Hélène avec moi.Comme nous n’avons pas de terrain, et dieu sait que c’est dur d’avoir même un pré à loué en Ariège quand on n’est pas originaire de la région, nous l’avons placé en pension dans un centre équestre.
La monitrice, avec qui j’avais pris des cours plus jeune me propose de mettre ma jument au travail. J’hésite, j’ai déjà eu une mauvaise expérience avec elle, elle n’aime pas les enfants et n’est pas pédagogue, ma mère me dit d’essayer et qu’on verra bien.
J’essaye donc. Mais Hélène n’est pas habituée au travail et la monitrice manque de patience. On la met assez vite au galop pourtant. C’était mon seul objectif au départ. Mais ma monitrice n’a qu’une idée en tête, la faire sauter ! Quelle idée pour moi qui ai peur des barres (alors que je m’éclate au cross !!!) et ma jument qui n’en n’a jamais vu une dans sa vie !!!
Le samedi je monte en équitation de pleine nature avec un autre moniteur. On est toutes les semaines sur le PTV et même si ma jument chauffe, elle s’éclate !!!
Le mercredi c’est la séance de torture, des barres à sauter, sa cavalière qui a peur, la monitrice qui perd patience et s’énerve jusqu’au jour où après trois refus la monitrice me fait descendre et je vous passe les commentaires. Elle prend alors 2 cravaches, elle porte ses éperons et moi du coin de la carrière je la vois frapper ma jument. Hélène ne comprend pas ce qu’il se passe, elle est campée sur ses postérieurs, terrorisée, les yeux révulsés et moi je n’ai rien trouvé de mieux que de pleurer dans mon coin, complètement choquée et impuissante.
La semaine suivante, la monitrice revient avec un exercice qui va la « mater ». Cet exercice vrillera le bassin de ma jument.
On fait venir l’osthéopathe. La monitrice dit que c’est dans la tête de ma jument, que ça place est à la boucherie !!!
Après un arrêt de travail total pendant 15 jours et ensuite des marches quotidiennes en lignes droites, jamais de trots ou de galop, ma jument demeure inmontable. Elle a perdu confiance en moi et en les hommes. Elle devient violente et agressive.
Elle qui venait me voir dès que j’arrivais au pré me fuyait et couchait ses oreilles.
On me dit vend là, prends en un autre mais cette jument à déjà tellement souffert, si je ne me donne pas du mal pour elle, si je n’insiste pas, qui le fera ? Alors je garde espoir, cette jument je l’aime et elle mérite d’être heureuse.
C’est après quelques mois (et après avoir déménagé dans le pré d’un ami avec d’autres chevaux) que ma jument voit que je ne lui veux pas de mal. Je me renseigne sur l’éthologie, prends contact avec Aude et commence les fameux 7 jeux. J’y ai ajouté le join up dans un rond de longe qui je pense à lui aussi servi.
A présent je monte ma jument en balade toute seule, elle n’a plus peur de rien et a confiance en moi plus que jamais.
L’ayant redéménagé, j’ai dû arrêter les exercices d’éthologie pendant 1 an et demi mais là ça y est je m’y remets !!!
J’espère pouvoir compter sur votre aide en cas de problèmes !!!
Excusez moi pour le pavé mais c’est notre histoire !